Kia Ora tout le monde ! Moi, c’est Anaëlle et je voulais partager avec vous mon road trip en Nouvelle-Zélande. Ce road trip d’une semaine et un jour n’est pas parfait, il y a toujours mieux à voir et à faire. Mais cet itinéraire sur les routes néo-zélandaises est celui que j’ai vécu et pour moi, il est parfait.
Mes conseils avant de partir pour un road trip en Nouvelle-Zélande
Voyager à l’autre bout du monde ne s’improvise pas. Il faut anticiper certains points pour éviter de se retrouver avec des soucis durant le trajet ou sur place. Et croyez-moi, cela peut aller vite. Je vous délivre ma (longue) liste de conseils.
Quand acheter son billet d’avion pour la Nouvelle-Zélande ?
Achetez vos billets d’avion environ 6 à 8 mois avant le départ ! Si vous croyez faire une affaire en anticipant 2 ans en avance vos billets, c’est une fausse-bonne idée. Toutes les compagnies aériennes n’auront pas encore proposé leurs offres. Soyez donc patient. Mais pas trop quand même.
Combien coûte un billet d’avion pour la Nouvelle-Zélande ?
Alors, personnellement, j’ai payé 1 000 euros aller-retour pour un Paris-Auckland en transitant par San Francisco. Au début, nous voulions faire Lyon-Christchurch, mais le prix des billets s’envolait.
Transiter par les États-Unis, ce qu’il faut savoir
Au début, j’étais toute folle de savoir que j’allais poser les pieds à San Francisco. America baby ! Mais en réalité, c’est relativement compliqué comme transit. Vous devez prévoir obligatoirement un ESTA, même pour une escale. C’est une sorte de visa américain qui coûte environ 21 euros. Sans ESTA, pas d’enregistrement et bye bye New Zealand.
Ensuite, vous devez savoir que vous allez devoir passer la douane américaine. Et là, ça ne rigole pas. Empreintes digitales, reconnaissance faciale et tutti quanti. Nous avons passé 1h30 à la douane. Heureusement, nous avions 8h de transit.
Pour finir, et je ne sais pas si c’est la même chose pour toutes les compagnies aériennes, mais c’est le cas pour United Airlines et Air New Zealand, vous devez récupérer votre valise, la porter jusqu’à la zone de connexion, récupérer votre deuxième billet et repasser le contrôle de sécurité. Nous qui rêvions de visiter San Francisco, nous n’avions plus assez de temps. Snif.
Combien de temps dure le voyage jusqu’en Nouvelle-Zélande ?
Entre 24h et 26h ! Sans les escales. Il faut s’accrocher.
Quels documents faut-il pour voyager en Nouvelle-Zélande ?
Quelques documents sont indispensables pour entrer dans le pays et le parcourir de long en large.
- Un passeport en cours de validité
- Un NZeTA : visa néo-zélandais qui coûte environ 28 euros.
- Une assurance voyage. Petite astuce, rapprochez-vous de votre banque et optez pour une carte Gold. Elle offre une assurance voyage assez complète et aucun frais bancaire. Il vaut mieux anticiper sa demande.
- Un permis de conduire international ou une traduction de permis homologuée par le site de l’immigration néo-zélandaise + votre permis européen.
- Un forfait téléphonique Free. Je ne fais pas la pub pour l’opérateur mais Free propose actuellement un forfait avec 35 GB de data à l’étranger, dont les États-Unis et la Nouvelle-Zélande. Vous pouvez cependant choisir un forfait néo-zélandais si votre téléphone dispose d’une double-SIM, mais nous les avons trouvés assez chers.
Quand partir en Nouvelle-Zélande ?
Si, comme nous, vous envisagez de réaliser un road trip en Nouvelle-Zélande, il est préférable de partir à la belle saison pour ne pas se cailler dans le van. Bon, je l’avoue, j’ai eu froid certaines nuits alors que nous approchions de l’été. Mais cela aurait pu être bien pire. Donc, préférez de voyager de novembre à mars. Ce qui correspond au printemps-été. Eh oui, dans l’hémisphère sud, les saisons sont inversées. À savoir, durant cette période, le décalage horaire est de 12h.
Où et quand louer son van ?
La location de votre van pour sillonner les routes néo-zélandaises est à prévoir plusieurs mois à l’avance. Nous avions réservé 4 mois avant de partir et nous n’avions déjà presque plus de disponibilité. C’est aussi parce que nous avons fait le road trip à l’envers. Je vous expliquerai plus tard.
Voici les compagnies de location que nous avons pu croiser sur la route :
- Lucky rentals (notre compagnie, pas franchement la meilleure)
- Jucy (je pense la plus correcte niveau qualité-prix)
- Travellers
- Maui
- Appolocamper
Il y en a certainement d’autres, mais ce sont les principales. Si possible, comparez les offres. Jucy est par exemple beaucoup plus cher que Lucky rentals mais les services sont évidemment beaucoup mieux. Tout dépend de votre budget. Nous avons payé notre van 1 000 euros pour 8 jours. Maintenant, voici quelques astuces pour faire des économies sur votre van :
- Partez au printemps plutôt qu’en été, les vans sont beaucoup moins chers.
- Préférez Christchurch-Auckland qu’Auckland-Christchurch. La demande étant plus élevée dans le deuxième cas, les prix aussi.
- Choisissez un van “self-contained” pour pouvoir stationner la nuit sur des aires gratuites.
Que mettre dans sa valise pour partir en Nouvelle-Zélande ?
Oui, c’est le printemps ou l’été, mais je n’ai quasi pas mis de short. L’ile du sud est proche de l’Antarctique et donc, la neige n’est pas loin. De plus, le vent est quasi omniprésent. Ce qu’il ne faut pas oublier dans votre valise en plus de vos affaires habituelles :
- Plusieurs pulls
- Un bonnet
- Un pyjama chaud
- Une doudoune
- Une veste de pluie
- Des affaires de randonnée
- Des vêtements d’été
- De la crème solaire : le trou dans la couche d’ozone au-dessus du pays ne vous fera pas de cadeau.
- …
Mes huit jours de road trip en Nouvelle-Zélande
Pourquoi “que” huit jours de road trip ? C’est vrai que cela parait peu. Mais je suis pourtant partie 3 semaines avec mon compagnon. Dans les 3 semaines, il faut compter 4 jours de voyage, un jour de jetlag avec fatigue extrême, deux jours à Auckland, 3 jours à Waiheke Island. Alors, pour réaliser cet itinéraire en Nouvelle-Zélande d’une semaine, il fallait faire malheureusement des choix. Voici les miens.
D’Auckland vers Christchurch (1H30 en avion)
Nous avons décidé de partir du sud vers le nord, car nous avions un mariage à la fin de notre road trip à Waiheke Island, près d’Auckland. Pour ce faire, nous avons directement pris un vol interne avec Jetstar jusqu’à Christchurch. Une fois à l’aéroport, nous avons opté un Uber vers notre Airbnb, dans un quartier résidentiel, au calme pour une vraie bonne nuit.
Petit conseil d’Ana : prenez une douche et ne vous asseyez surtout pas. Votre corps va devoir s’habituer au jetlag de 12h et il vaut mieux commencer tout de suite.
L’ile du sud : Christchurch
Rendez-vous à Chrischurch, la deuxième plus grande ville du pays. De toutes les villes visitées, c’est ma préférée. Elle n’a pas de centre-ville à proprement parler, car les villes de Nouvelle-Zélande n’ont pas de centre historique. En effet, le pays est relativement “jeune” et les villes sont construites sur un modèle très américain. De plus, le tremblement de terre de 2011 a fortement impacté la ville qui se reconstruit encore aujourd’hui. Voici donc mes lieux incontournables à Christchurch.
The Riverside Market
Cependant, à Christchurch, un petit quartier demeure assez sympathique à voir : le Riverside Market et ses petites ruelles. Dans une ambiance très industrielle, parcourez les différentes échoppes vendant des produits locaux, de la viande, des fruits de mer, du café et plus encore.
BurgerFuel
Bon, je ne devrais pas faire de la pub pour la “malbouffe”, mais cette compagnie aux allures de Buzz l’Éclair est 100 % Kiwi. D’autre part, les burgers sont réalisés avec des produits frais, sur place. Et succombez aux kumara fries, des frites de patate douce délicieuses.
La rivière Avon
Bordant la ville, la rivière Avon est un petit havre de paix qu’il est très agréable de longer. Cette rivière m’a vraiment fait penser à la scène du Seigneur des Anneaux : le retour du roi, lorsque Sméagol et son cousin trouvent l’anneau.
Le jardin botanique
Petite pépite toute verte au cœur de Christchurch. Jusque-là, je n’avais pas encore trop vu la végétation néo-zélandaise, j’ai donc pu découvrir mes premiers arbres, fleurs et oiseaux. D’ailleurs, nous étions accompagnés de canetons peu farouches tout en dégustant un cappuccino. Ici, les goélands sont des fanas de la mayonnaise.
New Regend Street et son tramway vintage
Une des plus jolies rues de Christchurch, très coloniale. Elle est parcourue par un tram qui fait le tour de la ville.
De Christchurch à West Coast (5 heures de route)
Après une nuit de 12 heures de sommeil, nous avons récupéré notre van et installé l’application de camping Wikicamps. Après des courses à Countdown (les supermarchés sont d’ailleurs très chers), nous prenons la route n°7, par Lewis Pass, en direction de la côte ouest. Une fois sortis de la ville, nous allons nos premières claques visuelles : routes sinueuses à travers les collines parsemées de touches fleuries jaunes, rivière en contrebas… malgré la fatigue, je ne ferme pas les yeux. Pas une construction sur la route, tout est magnifique.
Petit conseil d’Ana : il y a très peu d’endroits pour s’arrêter quand on le souhaite sur les abords de la route dans l’ile du sud. Souvent, vous vous trouverez confrontés à des parcs de moutons. Impossible de gravir les montagnes pour avoir une vue sympa.
Lewis Pass Scenic Reserve
Sur cette route, vous passerez par Lewis Pass Scenic Reserve. Vous pourrez vous arrêter à plusieurs endroits pour vous dégourdir les jambes. Nous avons choisi de nous arrêter près du Lac Daniell pour une petite randonnée très facile. Plus loin, au milieu des montagnes, nous avons découvert Reefton, une petite ville aux allures de Far West qui fut la première de Nouvelle-Zélande à avoir l’électricité.
Petit conseil d’Ana : pensez à rouler à gauche, pas comme nous haha. Songez également à avoir le plein d’essence avant d’entreprendre la traversée, la prochaine pompe est loin, très loin.
Une nuit au bord de l’océan près de Greymouth
Grâce à l’application Wikicamps NZ, nous avons facilement pu trouver un emplacement gratuit pour la nuit à Blacktown Quai. Après avoir traversé monts et merveilles, nous voilà au bord de l’océan. Il y a franchement pire comme décor pour notre première nuit. Nous avons assisté à un sublime coucher de soleil.
Petit conseil d’Ana : les emplacements gratuits avec toilettes sont limités et très vite pris d’assaut par les campervans, ne tardez pas trop à rejoindre votre campground pour la nuit.
De Greymouth vers le lac Rotoiti (3h de route)
Encore un peu en décalage horaire, nous nous sommes levés vers 5h du matin. Pour éviter de réveiller les autres campeurs, nous avons roulé dix minutes sur la route 6 en recherche d’un spot sympa pour le petit déjeuner. Et quel spot ! Installés au Strongman Mine Memorial avec notre café, nous avons une vue 5 étoiles sur l’océan en compagnie d’une famille de wekas.
Pancake Rocks
Un de mes coups de cœur de la Nouvelle-Zélande. En parcourant un chemin balisé très facile à flanc de falaise, on découvre des roches calcaires en couches qui font penser à une pile de pancakes. D’où son nom. Cette érosion spectaculaire a commencé il y a 30 millions d’années. En plus de ces falaises originales, nous découvrons des grottes (inaccessibles bien sûr à cause de l’eau qui gronde) et des trous souffleurs ou cheminées. Ce phénomène engendre de véritables geysers.
Fox Cave
Je l’avais mentionné dans le paragraphe de Christchurch, le pays a subi plusieurs tremblements de terre assez dévastateurs. En conséquence, plusieurs endroits naturels sont fermés aujourd’hui au public. Ce matin-là, nous avions décidé de visiter Fox Cave, une grotte qui présente des stalactites. Mais une fois arrivés au lieu-dit, impossible de trouver le départ de la randonnée. Nous avons demandé à un kiwi (pas le fruit ni l’oiseau) de nous aiguiller. Le monsieur en question qui vendait du café et des saucisses grillées dans son petit van aménagé (Rusty Fox Cafe) nous explique très gentiment que le chemin est fermé, mais que nous pouvons quand même y aller. Il nous montre une plante qui nous soignera si on se fait piquer par une plante qui ressemble au diable avec des épines énormes. Après quelques hésitations, nous prenons notre sac à dos et nous entamons la randonnée. Le début du chemin est très sympa toutefois, très vite, nous tombons sur un chemin boueux et endommagé. Nous avançons tout de même. Bon, on finit par tomber sur les fameuses plantes du diable qui nous font rebrousser chemin.
Cette petite randonnée au bord de la rivière Fox, seuls au monde en pleine nature, reste malgré tout un souvenir gravé pour toujours.
Tauranga Bay
Continuons ce road trip en Nouvelle-Zélande. Nous avons ensuite conduit jusqu’à Wesport. Ici, nous avons seulement fait le plein d’essence, car nous privilégions la nature aux villes. Direction Tauranga Bay, une large plage de sable fin qui accueillent surfeurs et… phoques. Plus loin dans les rochers, une colonie de Phocidées se prélasse au soleil. Le coin est vraiment joli et grâce à un panneau, on se rend compte que nous sommes à 18 865 km de Paris. Rien que ça.
Saint Arnaud et le lac Rotoiti
Le ciel se couvre et nous subissons notre première grosse pluie. Cependant, les paysages restent splendides malgré l’averse. Nous traversons des plaines immenses habitées par des troupeaux de vaches et de moutons. Pas une voiture ou une maison à l’horizon. Nous montons un peu plus dans les montagnes, pas loin de la neige. Le lac Rotoiti est couvert par la brume, les autres voyageurs se planquent à l’abri dans leur van en attendant une accalmie qui ne viendra pas. Nous décidons de nous installer pour la nuit qui fut très très fraiche.
Au petit matin, la brume se lève peu à peu et nous dévoile le majestueux lac. Nous sommes seuls, entourés de canards, de canetons et de cormorans. Je vous laisse apprécier la photo de ce matin-là. Ensuite, nous avons marché jusqu’à la baie suivante, en longeant le lac, à la recherche de kiwis qui n’ont pas voulu se montrer.
Petit conseil d’Ana : il est interdit de dormir au bord du lac, ne suivez donc pas notre exemple sur ce coup-là.
Du lac Rotoiti vers Blenheim (1h de route)
Cette partie-là de notre road trip en Nouvelle-Zélande d’une semaine était vraiment moins sympa. Au début, c’est plutôt chouette de découvrir ces nouveaux paysages : vignes à perte de vue. Mais après 2h, nous finissons par nous lasser. Nous avons choisi de passer une nuit à Blenheim, car nous devions recharger les batteries du van dans un camping (Blenheim Bridges Holiday Park) et le lendemain, nous devions prendre le ferry à Picton. Nous avons visité la ville qui ne vaut pas trop le détour. Puis, longue promenade à Wairau Lagoons Walkway, une piste en boucle qui suit le rivage du lagon jusqu’aux restes rouillés du navire Waverley.
Picton vers l’ile du nord
La ville portuaire de Picton est vraiment une très jolie découverte. Entre montagnes et océan, Picton a tout le charme d’une petite ville néo-zélandaise. Et pourtant, elle accueille tous les ferries en provenance de Wellington, donc on pourrait croire à une usine à gaz. Que nenni.. Il y a deux compagnies qui se partagent la traversée entre les deux iles : Bluebridge et Interislander. La première compagnie est moins chère et donc vite prise d’assaut.
Petit conseil d’Ana : dès que vous connaissez la date de votre traversée, réservez votre place avec votre van. Nous l’avions bookée 3 jours avant et c’était réellement très juste.
En attendant notre ferry, nous avons entamé une jolie randonnée : la hilltop view via Tirohonga Track. Cette promenade sur les hauteurs de la ville dure environ 2h. Afin de profiter du “waw” de l’arrivée, je me suis interdit de regarder la vue avant la destination finale. Et effectivement, une fois en haut : Waw. Ensuite, on embarque avec notre van dans le ferry pour une traversée de 3h30. Personne n’a vomi. Avant de parcourir l’océan, le bateau passe entre les fjords. Sublime. Nous nous sommes installés sur le pont pour profiter pleinement de ce spectacle majestueux. Mais une fois sur l’océan, le vent était glacial, nous avons terminé la traversée avec un bon jeu de cartes au bar.
Wellington vers Taupo (5h de route)
Quelques heures plus tard, nous débarquons (assez rapidement) à Wellington, la capitale du pays. Mais malheureusement, nous n’avons pas le temps de nous y arrêter, car nous devons être dans deux jours à Matamata. Pour sortir de la ville, il faut emprunter une grande route très fréquentée (Expressway 1) qui se transforme en Highway. Comme il est déjà très tard, nous roulons au maximum pour nous rapprocher de Taupo. Mais la fatigue et le mal aux fesses nous rattrape à Hunterville, où nous posons notre van pour la nuit.
En route vers Taupo
La route entre Hunterville et Taupo est extraordinaire. Nous passons de petites collines verdoyantes à une plaine désertique. Au loin, se dresse fièrement le mont Ngauruhoe, qui n’est autre que la Montagne du Destin dans les films du Seigneur des Anneaux. Mi-novembre, ce volcan est encore enneigé. Vous pouvez toutefois entreprendre son ascension.
Taupo
Après la traversée du désert néo-zélandais, nous arrivons au bord du lac de Taupo, un incontournable de cet itinéraire en Nouvelle-Zélande. Nous posons directement notre van à Hipapatua Reserve car la ville est devenue ultra-touristique et les places gratuites sont chères. Franchement, il y a pire comme lieu pour dormir : au bord d’une rivière aux eaux bleues et cristallines.
Huka Falls
Direction Huka Falls (à pied). L’endroit est pris d’assaut par les touristes, mais nous pouvons tout de même profiter d’une jolie vue sur les rapides bouillonnants de la rivière. Puis, nous longeons la rivière Waikato, la plus longue de Nouvelle-Zélande par un petit chemin aménagé vers Taupo.
Riverbank Recreational and Scenic Reserve
Notre marche d’une heure nous mène jusqu’aux sources naturelles d’eaux chaudes. Nous enfilons notre maillot dans les vestiaires prévus à cet effet et nous nous prélassons pendant une heure dans une petite cavité d’eau tiède. L’endroit est sacré pour les maoris, ce qui en fait un lieu protégé.
Petit conseil d’Ana : les sources d’eau chaude sont prises d’assaut par les touristes, évitez les moments d’affluences comme l’après-midi.
Taupo MacDonald’s
En retournant vers la ville, nous sommes tombés sur l’atypique MacDonald’s de Taupo. C’est le seul McDonald’s au monde où vous pouvez manger un Big Mac à l’intérieur d’un avion Douglas DC-3 désaffecté.
Vers Matamata (1h30)
Voilà, c’est le moment, c’est l’instant de (quasi) toute ma vie. Bon, j’exagère un peu, mais mon rêve va devenir réalité. Pour ceux qui ne le savent pas, Matamata est la ville juste à côté du plateau de tournage de la Comté du Seigneur des Anneaux. Mais avant de vous rendre au point de départ de la visite, allez faire un tour à l’Office de Tourisme de Matamata. Son architecture à l’image d’une maison de Hobbit vaut le coup d’œil.
Hobbiton
Tordez les fourchettes puis les couteaux, brisez les bouteilles en mille morceaux, cassez les verres et puis les assiettes, V’là c’que Bilbon Sacquet déteste !
Un bus vous emmènera sur le plateau de tournage en slalomant autour des petites collines verdoyantes. Votre guide vous expliquera déjà quelques anecdotes durant le parcours qui dure environ 5 minutes. Ensuite, vous arriverez sur le lieu. Autant vous dire que j’étais en pleurs derrière mes lunettes de soleil tellement l’émotion était forte. C’est donc parti pour de longues minutes à parcourir les chemins des Hobbits, jusqu’à la maison de Bilbon.
Petit bonus : à l’Auberge du Dragon Vert, une bière vous attend, de quoi finir en beauté cette visite magique. J’aurais pu décrire bien plus les instants passés à Hobbiton, mais cela serait gâché la surprise pour ceux qui veulent y faire un tour.
Petit conseil d’Ana : pour arriver à tout comprendre, il vaut mieux parler un très bon anglais. De plus, le guide a un timing très serré, suivez-le de près pour tout entendre, car il/elle ne vous attendra pas si vous êtes derrière. Pensez aussi à réserver vos billets longtemps à l’avance.
Budget : 50 euros par personne en novembre 2023. Depuis lors, le prix est passé à 67 euros car la maison de Sam a été transformée en “trou” visitable.
Vers Rotorua (1h)
Je vous conseille de faire d’abord Rotorua avant Matamata durant votre road trip en Nouvelle-Zélande. Mais notre réservation pour Hobbiton nous a fait faire un détour. Rotorua est la zone volcanique la plus active de l’ile. Ici, vous allez découvrir geyser, lacs jaunes ou verts et une agréable odeur d’œuf pourri. Il y a plusieurs endroits que vous pourrez visiter. Nous avons choisi le parc de Waiotapu car nous voulions assister à l’éruption du geyser de Lady Knox. Waiotapu vous en mettra plein la vue. C’est une vitrine spectaculaire des éléments géothermiques les plus colorés et les plus uniques de Nouvelle-Zélande, sculptés par des milliers d’années d’activité géothermique. La visite du parc dure environ 2h.
Petit conseil d’Ana : rendez-vous à 9h45 au point de rencontre pour le geyser Lady Knox. Il y a beaucoup de monde donc anticipez son éruption qui a lieu à 10h15 précise. Puis, continuez avec le parc. Vous aurez ainsi tout le temps de profiter de ses atouts. Le cash n’est pas accepté sur place.
Budget : environ 25 euros par adulte
Où dormir en van à Rotorua ? On a franchement galéré pour trouver un endroit près de Waiotapu pour poser notre van. Un bon plan ? Allez voir la patronne de la (seule) taverne sur la Highway 5. Elle vous proposera de garer votre van dans le jardin du restaurant pour 20 dollars, avec en prime une douche. Ne vous attendez pas à du 5 étoiles, ici, on est dans une taverne restée dans son jus depuis des années. Frites surgelées et pintes de bière au menu.
Vers les Coromandel
Cap vers les Coromandel pour continuer ce circuit en Nouvelle-Zélande. Cette région attire les touristes du monde entier, car elle enchante tout le monde par ses plages de sable blanc immaculé et ses eaux turquoise cristallines. Sur la route, vous pourrez vous arrêter pour profiter de plusieurs endroits assez spectaculaires. Attention, virages vomitifs garantis.
Cathedral Cove
Cathedral Cove se hisse sans conteste parmi les plus belles de Nouvelle-Zélande. Son cadre idyllique a d’ailleurs servi de décor à la trilogie « Le Monde de Narnia ». Son arche spectaculaire sculptée par l’érosion et la cascade se déversant sur la plage confèrent à Cathedral Cove une beauté unique et inoubliable.
Hot Water Beach
À quelques encablures de Cathedral Cove, Hot Water Beach se présente comme une étape incontournable de tout séjour dans le Coromandel. Si elle attire autant les touristes, c’est pour son incroyable particularité : des sources d’eau chaude naturelles jaillissant du sable à marée basse. Il faut s’armer d’une pelle et d’un peu de patience pour creuser une cavité dans laquelle se détendre. Toutefois, l’eau peut être très chaude alors, ne tentez pas le diable. Petite astuce : tentez la cuisson d’un œuf !
Les villes les plus importantes des Coromandel
Notre trajet nous a fait passer par trois villes dans lesquelles nous avons fait un stop pour quelques heures. Dans un premier temps Whitianga, à prononcer Fitianga. À la base, nous voulions y passer la nuit, car il y a deux zones réservées aux camping-cars. Fausse bonne idée. Les places sont limitées, petites et sur des parkings publics. Pompon sur la cerise : il pleuvait des cordes lorsque nous sommes arrivés. Le moral dans les chaussettes après avoir fait le tour de la ville, une bière rapide, nous avons pris nos clics et notre van pour rouler une demi-heure de plus et trouver the spot pour dormir.
Où dormir près de Whitianga ? Au campground de Matarangi. Mais il y a très peu de places réservées aux camping-cars alors, il vaut mieux se dépêcher.
Dans les Coromandel, il y a la ville de Coromandel. Une petite ville au bord de l’océan où nous avons pris un café au Umu Restaurant. Nous avons aimé cette ville de pêcheurs qui ne paie pas de mine. En continuant sur les routes sinueuses au bord de l’eau des Coromandel, vous arriverez à Thames. Je l’ai déjà notifié, les villes en Nouvelle-Zélande ce n’est pas foufou. Mais nous avons trouvé un endroit sympa pour le déjeuner : le Cafe Melbourne.
Vers Auckland
C’est la fin de notre road trip en van en Nouvelle-Zélande. Sortez les mouchoirs. C’est avec un petit pincement au cœur que nous rendons notre logement ambulant. Mais l’aventure continue, cap vers Auckland. Où manger, où dormir et que faire à Auckland ? Je vous dis tout tout tout.
Ce que j’ai pensé d’Auckland ?
Pour moi, cette ville néo-zélandaise est étouffante. Beaucoup de bruits, car de plus en plus de tours et de building s’élèvent vers le ciel. Donc, énormément de travaux. Sur la carte, tout semble proche mais Auckland est une ville très très (très très) étendue et peu pratique au niveau déplacement. Pour aller d’un point A à un point B, vous aurez le choix entre vos pieds, un Uber ou le bus. D’autre part, la cité est à flanc de colline donc, sortez vos baskets. Toutefois, il y a des petits coins sympathiques.
Où dormir à Auckland ?
Le budget étant limité, nous avons banni les 5 étoiles et nous avons privilégié les Airbnb et backpacks. Vous trouverez donc votre bonheur pour des prix du même acabit qu’en France. Du côté backpack, nous avons posé nos valises au Lylo. Chambre rudimentaire mais propre avec un bar restaurant au rez-de-chaussée, 10 minutes à pied des rues principales et surtout proche de la gare de bus qui mène à l’aéroport.
Où manger à Auckland ?
Vous aurez l’embarras du choix à Auckland. Toutefois, nous connaissions des adresses incontournables que je veux bien vous partager, mon compagnon ayant travaillé un an en Nouvelle-Zélande. À ne pas manquer :
- Orphans Kitchen à Ponsonby
- Le French Café
- BurgerFuel (encore et toujours)
Auckland est une ville hétéroclite où beaucoup de cultures se mêlent. Nous avons également mangé dans un petit restaurant typiquement coréen et nous avons adoré.
Que faire à Auckland ?
Du côté shopping et cadeaux souvenirs, c’est sur Queen Street, l’artère principale de la ville. J’ai aussi aimé le côté marina. Nous avons logé une nuit à Ponsonby, le quartier un peu chic d’Auckland et je pense que c’est l’endroit que j’ai le plus apprécié. Pour avoir le plus beau point de vue de la ville, rendez-vous au Mont Eden. Et afin de retrouver un peu de calme et de sérénité dans cette cité bouillonnante, n’hésitez pas à vous balader au Botanic Gardens. Tout comme Paris, il y a “Grande flèche qui pique cul du ciel”. Non, pas la Tour Eiffel, mais la Sky Tower. Oserez-vous vous jeter dans le vide du haut de ses 328 mètres ?
Vers Waiheke Island
Depuis le port d’Auckland, vous mettrez environ 40 minutes pour faire la traversée. Je pense qu’il y a deux compagnies, cependant nous avons pris Fuller360. Un aller tourne aux alentours de 20 euros. Waiheke Island, c’est le paradis des beaux paysages, mais l’ile souffre de sa notoriété. De plus en plus de personnes aisées achètent sur l’ile, au détriment des locaux qui ne parviennent pas à se loger et à acheter. Toutefois, Waiheke nous a charmée à bien des égards.
Que faire à Waiheke Island ?
Dans un premier temps, les longues étendues de plage au sable fin sont une très belle invitation à la détente et au farniente. Waiheke Island est aussi réputée en Nouvelle-Zélande pour ses huitres charnues et délicieuses. Nous avons fait une bonne cure de ce coquillage et sans être malade. L’ile est également un super spot pour les amateurs de pêche.
Waiheke possède par ailleurs plusieurs vignobles dans lesquels vous pouvez faire une dégustation de vin dont la Syrah, le Merlot, le Malbec, le Chardonnay, et le Pinot Gris. Ensuite, les vignobles entourent des restaurants qui ont plutôt la cote, à l’image de Tantalus.
En gros, vous avez compris que Waiheke, c’est le parfait compromis entre la bonne bouffe et le bon vin.
Pour finir, imaginez-vous que la nuit est tombée, vous vous rapprochez des vagues et au plus vous vous en approchez, au plus vous devenez sceptique. Devant vos yeux, l’écume des vagues prend une couleur bleue étincelante et phosphorescente. Phénomène rare et majestueux, le plancton scintille de mille lumières pour vous émerveiller. C’est ainsi que nous avons terminé notre voyage sur cette ile magnifique qu’est Waiheke Island, et surtout… la Nouvelle-Zélande.
Quel budget prévoir pour la Nouvelle-Zélande ?
Tous les plus beaux voyages ont un prix. Je vais essayer de vous détailler, à la louche, les dépenses réalisées en Nouvelle-Zélande pour deux personnes en restant très raisonnable. Sachant que tout est relatif sur vos choix de locations, vos restaurants, déplacements, etc. De plus, nous sommes arrivés dans un pays en pleine crise économique ou 1 dollar néo-zélandais vaut 0.55 euro.
- Vol aller-retour Paris Auckland : 2 000 euros
- Location du van pour 8 jours : 1 000 euros
- Essence du van : 350 euros
- Courses pour le van : 140 euros
- Nuit en camping pour recharger les batteries du van : 50 euros
- Ferry entre l’ile du sud et l’ile du nord : 190 euros
- Hébergement avant et après road-trip : 340 euros (nous étions logés gratuitement sur Waiheke)
- Location voiture sur Waiheke et traversées : 220 euros
- Uber pour se déplacer dans les villes : 80 euros
- Restos, boissons, cafés, glaces, etc : environ 300 euros
- Activités : 135 euros
- Cadeaux et divers : 250 euros
À cette liste s’ajoutent les frais bancaires, l’assurance voyage, les visas, l’hôtel à Paris, les trains pour aller et revenir de Paris, les places payantes à bord des avions, péages, notre contribution à la lune de miel des mariés, etc.
Total pour deux personnes pour 21 jours en Nouvelle-Zélande : une belle somme de 6 300 euros et des brouettes.
Petit conseil d’Ana : anticipez votre voyage deux ans à l’avance si possible.
Choisir, c’est renoncer. Malheureusement, on en a fait les frais. Mais comme je le soulignais tout au début de l’article, il n’était pas possible pour nous de partir plus longtemps. Mais j’ai quand même de gros regrets même si le voyage était magnifique. Si vous le pouvez, sillonnez le sud de l’ile du sud : Milford Sound, Wanaka, Queenstown, le lac Tekapo, les Catlins, parmi tant d’autres.
“Ce road trip a été une ode à la beauté sauvage et indomptée de la Nouvelle-Zélande. Un véritable hymne à la vie et à la liberté. Un voyage inattendu, comme pour Bilbon Sacquet”.