Les enjeux relatifs à la protection de l’environnement ont contribué au développement de vêtements et d’accessoires vegan. L’évolution de ces créations, et en particulier des chaussures, est possible grâce à l’introduction de matériaux éco-responsables extraits de sources végétales. Elle bouleverse les usages traditionnels établis dans l’univers de la mode. L’engouement pour les alternatives, issues de diverses espèces de plantes, de fruits et de céréales, favorise la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Quels sont les matériaux employés pour confectionner des chaussures vegan ?
Alternatives au cuir dans les chaussures : cuirs végétaux issus de pommes, champignons et cactus
Le cuir de pomme est obtenu à partir des résidus de la production de jus. Il se démarque par sa souplesse et son aspect esthétique. Ce matériau évite le gaspillage alimentaire et représente une meilleure alternative par rapport au cuir animal. Sa confection absorbe moins d’énergie.
Le mycélium, quant à lui, est extrait du réseau radiculaire des champignons. Cultivé dans des conditions contrôlées, il se développe rapidement et exige l’emploi de faibles moyens naturels. Sa texture peut être ajustée pendant le processus de fabrication pour donner l’allure du cuir traditionnel. Au-delà du choix éthique, l’avantage des chaussures vegan réside dans leur style tendance. Le cuir de champignons, comme on l’appelle aussi, permet d’allier esthétique, confort et durabilité.
Le cuir de cactus se distingue par sa durabilité et son impact minimal sur la consommation d’eau. Les plantes utilisées pour sa production nécessitent une quantité infime d’eau pour pousser. Les chaussures vegan fabriquées avec ce cuir sont souples et robustes.
Fibres innovantes : l’utilisation du bambou, chanvre et eucalyptus dans la confection
Le secteur de la mode s’oriente également vers l’exploitation d’autres matières végétales. Le bambou, par exemple, se régénère après la coupe sans nécessiter de replantation. Il constitue une ressource renouvelable idéale pour la confection de chaussures vegan. Sa modification en fibre induit l’utilisation de moins de substances chimiques comparativement au traitement du coton. De plus, les tissus issus de cette plante sont tendres et ont la capacité à évacuer l’humidité pour garantir un confort optimal.
Quant au chanvre, il est reconnu pour sa robustesse, un trait caractéristique qui renforce la longévité des produits qu’il sert à façonner. Sa culture ne requiert ni pesticides ni herbicides. Les chaussures conçues avec cette matière possèdent une résilience remarquable et fournissent une bonne aération pour les pieds. L’eucalyptus est transformé en lyocell pour exploiter sa douceur et sa légèreté. Celle-ci est obtenue à partir de bois de forêts gérées de manière durable. Son processus de fabrication en circuit fermé permet de recycler la majorité des solvants employés.
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Le rôle des matériaux à base de maïs et de canne à sucre
Le maïs est utilisé pour créer des polymères. Il offre une flexibilité et une résistance comparables à celles des plastiques traditionnels, avec l’avantage supplémentaire d’être issu de sources renouvelables. Ses dérivés sont adaptés à la production de semelles de chaussures. Après leur usage, ils se détériorent naturellement et plus facilement que leurs homologues synthétiques. Ils aident à limiter l’accumulation de déchets dans les décharges.
Les éléments extraits de la canne à sucre sont légers et souples pour la confection de chaussures confortables et performantes. La plante exploitée pour cette fabrication absorbe le dioxyde de carbone lors de sa croissance. Elle contribue à réduire les gaz à effet de serre et devient une ressource particulièrement écologique.
Elle sert également à créer d’autres composants essentiels, tels que les doublures intérieures, les lacets, etc. Les avancées technologiques déployées dans le traitement de ces fibres végétales permettent d’obtenir des textures et des finitions qui rivalisent avec celles des matériaux traditionnels.